Suio-ryu iai

Près de 450 ans d'héritage

Suiō-ryū Iai Kenpō (水鴎流居合剣法) est une tradition martiale japonaise (古流 koryū) qui fut fondée par Mima Yoichizaemon Kagenobu à la fin de la période Sengoku, autour de 1600. Cet héritage culturel est transmis oralement depuis 15 générations de garants de la tradition (宗家 Sōke).

Une tradition vivante

Katsuse Sensei - Photo Brent Stirton.

Katsuse Yoshimitsu Kagehiro,15e Sōke. Photo B.Stirton.

Katsuse Yoshimitsu Kagehiro est le Sōke actuel de Suiō-ryū. Il représente la 15e génération de garants de la tradition. Il est également 12e Sōke de Masaki-ryū Fukuhara-ha Kusarigama-jutsu, une tradition qui est transmise conjointement à Suiō-ryū depuis le 9e Sōke.

En plus de ses responsabilités en tant que Sōke, il est directeur technique de la Fédération de Kendo de la préfecture de Shizuoka et joue un rôle actif à la fois dans la formation et le jugement des compétitions de iaido et de kendo dans tout le Japon. Dans la fédération de Kendo, il a les grades de 7e dan Kyoshi en kendo, 7e dan Kyoshi en Iaido et 6e dan Renshi en Jodo.

Katsuse Sōke enseigne dans le dojo principal (Hombu Dōjō) de la tradition : le Dōjō Hekiunkan situé à Shimizu, dans la préfecture de Shizuoka.

En dehors du Japon, le ryuha a des groupes de pratiquants dans plusieurs pays. Il sont tous sous la responsabilité de Sōke et reçoivent directement son enseignement.

Les traditions martiales japonaises

Pendant l'ère féodale japonaise, il a existé un grand nombre de traditions martiales visant à enseigner des moyens pour lutter efficacement contre toutes sortes d'armes. Ces traditions antérieures à la restauration de Meiji (1868) sont aujourd'hui connues sous le nom koryū (ancien style). Chacune ayant développé ses propres techniques, stratégies et méthodes de formation qui furent transmises de génération en génération, on parle alors de kobudō (anciens arts martiaux).

Lorsqu'à la fin du XIXe siècle le Japon a commencé à se moderniser et que la classe des guerriers (bushi) a été abolie, ces écoles ont servi de base à la création des arts martiaux modernes (gendai budo), tels que le judo, le kendo ou l’aïkido, qui ont bénéficié d'un succès populaire au détriment des écoles traditionnelles.

Bien que de nombreux koryu aient fini par disparaître au cours des siècles, certaines ont pu continuer à être transmises et il est possible aujourd'hui d'apprendre leurs techniques, leur culture et leurs traditions.